La création des ponts à écureuils récompensée

Le Prix "Infrastructures pour la Mobilité, Biodiversité & Paysage" (IMBP)

Ce prix récompense les réalisations et projets liés aux infrastructures routières, ferroviaires, fluviales, et urbaines qui contribuent à la préservation de l’environnement.

Organisé par l’IDRRIM (Institut des routes, des rues et des infrastructures pour la mobilité), il couvre diverses thématiques telles que la continuité écologique, le génie écologique et le paysage urbain.

Les critères d’appréciation incluent l’innovation, l’impact sur la biodiversité et le paysage ainsi que la durabilité du projet.

Des écuroducs pour protéger la faune

Dans le cadre de sa démarche « Route Durable », le Département s’est doté en mai 2021 d’un Plan Routes et Biodiversité.

Ce plan stratégique constitue un engagement fort sur la préservation du vivant dans toutes les activités routières du Département. Il est décliné en 34 actions concrètes et mesurables, avec un impact positif sur la biodiversité.

Sur le volet trame verte, les orientations de ce document visent notamment à tendre vers une route durable permettant le déplacement des usagers sans nuire à celui de la faune.

En 2017, dans le cadre d’un partenariat avec la Ligue de Protection des oiseaux, le Département a installé 3 écuroducs sur des secteurs à enjeux pour la petite faune arboricole.

Afin de fiabiliser cette démarche dans une logique de restauration des corridors écologiques, le Département a signé en 2021 un partenariat avec l’association COHAB, "Cohabitation Sauvage pour une Nouvelle Alliance Homme Animal".

Ce partenariat qui se décline aujourd’hui au travers d’une convention cadre et de conventions d’objectifs annuelles a permis de :

• Améliorer les écuroducs initiaux,
• Renforcer le suivi technique et surtout le suivi de l’efficacité
• Mettre en place un écuroduc « araignée »
• Prototyper un écuroduc tunnel

Au-delà de l’installation des ponts à écureuils, la démarche menée dans le cadre du Plan Routes et Biodiversité vise à améliorer la remontée des signalements de mortalité, et à développer le suivi de ces signalements afin de prioriser les secteurs à enjeux.

L’objectif est aussi de concevoir des dispositifs adaptés aux contraintes et aux enjeux afin de mieux comprendre les corridors écologiques liés à la petite faune arboricole dans le but de diminuer l’effet fragmentant des routes départementales existantes.

Ainsi, 7 écuroducs sont actuellement installés sur des routes départementales aux 4 coins du département, dont un écuroduc araignée.
Un prototype d’écuroduc tunnel est également en phase de test à la Salvetat sur Agout.
En 2024 un écuroduc sur poteau sera aussi mis en œuvre afin de permettre des installations là où les arbres porteurs ne sont pas suffisamment sécurisés.