Sauver les zones humides et leurs écosystèmes précieux

01 févr. 2022

Thématiques Environnement Domaines départementaux

Pour protéger ces espaces naturels sensibles essentiels au bon fonctionnement de notre environnement, le Département agit. Zoom sur 2 projets en cours.

Le 2 février est la journée mondiale des zones humides. Objectif de ce temps fort : mettre la lumière sur ces espaces aux nombreux bienfaits écologiques et pourtant en recul ! 50 % de ces zones ont ainsi disparu en France au cours du XXème siècle.

Quel rôle jouent les zones humides ?

Pourvoyeuses d’eau pour les nappes souterraines, les zones humides s’avèrent être aussi une protection essentielle face aux changements climatiques.

« Elles servent à stocker et à filtrer les eaux de surface qui vont alimenter les nappes phréatiques d’où nous tirons l’eau que nous consommons », résume Christophe Morgo, vice-président délégué à l’Environnement. « Elles permettent aussi d’atténuer les crues en agissant comme des éponges » ajoute-t-il.

Les zones humides accueillent également une biodiversité incroyable. 50 % des espèces d’oiseaux et 100% des amphibiens y habitent.

Comment le Département agit ?

Depuis les années 80, le Département achète régulièrement des terres, friches, landes ou zones humides dans le cadre de son action de protection des espaces naturels sensibles. Il peut ensuite prendre des mesures visant à préserver ces sites, leur faune, leur flore ou réaliser des travaux pour « renaturer » des espaces qui auraient été artificialisés.

  • Rendre à la faune de Tartuguière son habitat naturel d’origine

C’est le cas du site de Tartuguières, au nord de l’étang de Mauguio sur la commune de Lansargues, qui a servi à la fin des années 80 au tournage du film « Les Amants du pont neuf ». Des décors pharaoniques du film, il reste aujourd'hui les digues hautes de 7m recouvertes de géotextile synthétique non biodégradable, une imposante dalle de béton, le chemin pavé et les vestiges de l'armature métallique du « pont neuf ». Le Département prévoit des travaux qui permettront d’atténuer au maximum les dégradations causées par le tournage et de restaurer le fonctionnement naturel du site, et notamment l’alimentation en eau douce des bassins.

L’enjeu est de taille car Tartuguières abrite des tortues cistudes, espèce locale menacée, mais aussi des couleuvres de Montpellier ainsi que des échasses blanches.

  • Etang de Capestang : un niveau d’eau scruté de près

En 2021, le Département a acquis une vingtaine d’hectares sur l’étang de Capestang. Son objectif ? protéger les prairies humides et sa roselière, parmi les plus grandes de la région et dotée d’une population d’oiseaux exceptionnelle. Sur ce site, la qualité et la quantité d’eau sont la clé de son bon fonctionnement. Son immersion prolongée à certaines périodes peut empêcher les oiseaux de nicher. A contrario, une sécheresse prolongée mettrait en péril la roselière. La mission du Département est de contribuer au maintien d’un bon niveau d’eau, en s’assurant que le passage hydraulique entre étang et canaux fonctionne.

250 espèces d’oiseaux dont 68 sont protégées et 2 menacées : la Phragmite aquatique et le bruant des roseaux

Le saviez-vous ? Le Département a acquis pour les protéger 9 200 hectares d’espaces naturels sensibles et il poursuivra cette action écologique. C’est l’un des engagements de mandat du Président du Département Kléber Mesquida et de la majorité départementale.

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