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Site du Département de l'Hérault

Lutte contre les violences conjugales - Sensibiliser, accompagner et mettre à l’abri les victimes : les priorités du Département

24 nov. 2021

Thématiques Solidarité

125 morts violentes par an au sein des couples dont 102 femmes, soit 1 féminicide tous les 3 jours et demi. Ces chiffres sont édifiants et nécessitent la mobilisation de tous les acteurs pour œuvrer collectivement à combattre ce fléau sociétal.

Beaucoup de victimes n’ont pas conscience de leur situation quelle que soit la catégorie sociale, économique, et culturelle ou le contexte éducatif et religieux.

Ainsi, encourager les victimes à sortir de l’isolement est une première étape capitale et se construit par la sensibilisation pour inciter à briser le silence.

C’est le sens de la campagne portée par le Département, collectivité qui joue un rôle majeur dans l’accompagnement des victimes et participe à reconstruire un parcours de vie.

*Source:Direction générale de la police nationale / Direction générale de la gendarmerie nationale

« Etre écoutée, logée en urgence, ne plus avoir peur pour ses enfants, bénéficier d’un soutien juridique, retrouver une autonomie financière, se sentir épaulée et accompagnée : le Département de l’Hérault, avec l’ensemble de ses travailleurs sociaux et de ses partenaires, se mobilise pour lutter contre les violences conjugales et venir en aide aux victimes. » Patricia WEBER, Vice-présidente déléguée à la solidarité aux personnes et à l'autonomie

 

35 000 dépliants pédagogiques diffusés dans l’Hérault

Pour inciter les victimes de violences conjugales à oser parler, le Département de l’Hérault mise sur la prise de conscience. Il diffuse ainsi depuis le 10 novembre 35 000 dépliants pédagogiques :

  • dans les commerces de proximité des grands bassins de vie
  • dans les hôpitaux, cliniques, centres médicaux, mairies, commissariats,
  • dans l’ensemble des maisons et services départementaux des solidarités qui maillent le territoire
  • dans les commissariats et gendarmeries
  • dans les mairies
  • dans les centres CAF et les associations partenaires du Département

Les renseignements délivrés se veulent accessibles et pratiques : Quels sont les différents types de violences conjugales ? Suis-je concerné ? Par où commencer ? Qui contacter en priorité ? Comment s'y prendre ?

Une page web dédiée et sécurisée

En complément une page web dédiée reprenant toutes ces informations a été mise en ligne ici .

Cette page spécifique propose un accès sécurisé permettant aux personnes qui la consulte de sortir en urgence en effaçant les traces de leur visite.

Elle propose également des informations complémentaires, comme les contacts d’associations partenaires, des vidéos, des informations pratiques sur le signalement des faits.

Témoin de violences, comment réagir ?

Les témoins de violences conjugales y trouveront également des conseils sur l’attitude à adopter.

Créer un cadre sécurisant pour entamer une discussion, adopter une écoute active et bienveillante, évaluer la situation et identifier le risque encouru, orienter vers les structures spécialisées et respecter le choix de la personne…

Autant de petits gestes essentiels car le rôle d’un ami, membre de la famille, collègue, peut être déterminant dans l’écoute, l’accueil et l’orientation d’une personne victime de violences conjugales.

En libérant sa parole, le témoin lui permet de sortir de l’isolement et d’être reconnue comme victime.

Osez Parler
Osez Parler : Département de l'Hérault
Osez Parler

770 travailleurs sociaux et médico-sociaux sur le terrain

Pour venir en aide aux femmes victimes de violences, un véritable parcours est mis en place par 770 agents du Département et l’ensemble de ses partenaires : Etat, Procureur, CAF, monde associatif, police et gendarmerie, services sociaux ... De la prévention à l’accompagnement, c’est une mobilisation globale qui répond de façon adaptée et sur mesure à chaque situation

En effet la seule réponse pénale ou la mise à l’abri ne suffisent pas à aider la victime. Accès aux droits, aux soins, au logement, aide psychologiqueLa réponse et l’accompagnement empruntent différentes logiques d’actions nécessaires à la reconstruction de la personne.

Le 3919 dans l’Hérault : 1080 appels en 2019, 1415 appels en 2020 soit une hausse de 31% en 1 an.

Victimes de violences conjugales, qui contacter en priorité ? En cas d’urgence : la police ou la gendarmerie, en composantle 17 (ou le 114par texto), appel gratuit. Le 39 19 : numéro d’écoute national destiné aux femmes victimes de violences et à leur entourage. Appel anonyme et gratuit 7 jours sur 7, 24h sur 24.

Zoom sur les ISCG (Intervenants Sociaux en Commissariat et Gendarmerie de l’Hérault)

Les 6 Intervenants Sociaux en Commissariat et Gendarmerie de l’Hérault sont des professionnels spécifiquement formés à l’aide aux victimes de violences conjugales. Trois missions leur sont confiées :

  • L’accueil des victimes et/ou personnes en situation de détresse : accueil physique et/ou téléphonique, analyse et évaluation des besoins sociaux.
  • L’orientation et le conseil : orientation vers les services dédiés garantissant un traitement adapté.
  • Le relais vers les partenaires : accès au droit, police, gendarmerie, justice, services sociaux, sanitaires…

Carte des Intervenantes Sociales en Commissariat et Gendarmeries
Carte des Intervenantes Sociales en Commissariat et Gendarmeries : Département de l'Hérault
Carte des Intervenantes Sociales en Commissariat et Gendarmeries

 

La rencontre avec un ISCG peut se faire en commissariat ou gendarmerie, ou par téléphone, ou encore dans un lieu choisi par la victime.

Le Département de l’Hérault est l’employeur des ISCG. Il verse leurs salaires et ces derniers sont sous l’autorité hiérarchique de la Direction Générale Adjointe Solidarités départementales (en lien fonctionnel avec la Direction Départementale de la Sécurité Publique et le commandement départemental de la gendarmerie). L’Etat co-finance le dispositif à hauteur de 40% en moyenne par poste d’ISCG, au travers du Fond Interministériel de Prévention de la Délinquance.

« Chaque jour passé ici me rappelle pourquoi j’ai choisi ce métier » Claudia Beldame Intervenante sociale au commissariat de Sète.

Comment définir votre mission ici, au sein du commissariat ? « Je suis l’interface entre le citoyen et la police. Je reçois les victimes. Pas pour les pousser à porter plainte. Je leur explique comment ça va se passer si elles le font et comment, moi et tous mes collègues travailleurs sociaux, on peut les accompagner. »

Comment les victimes arrivent jusqu’à vous ? « Si elles se présentent à l’accueil du commissariat, on les oriente vers moi. Sinon, mon numéro de portable professionnel est public. Il est largement diffusé dans les réseaux de lutte contre les violences faites aux femmes. Elles m’appellent et on se rencontre dans le lieu de leur choix si elles ne veulent pas venir au commissariat. Ce peut être un banc public, un café, une agence de la solidarité… »

Quel point commun entre toutes ces victimes ? « En tout cas pas le milieu social, ni l’âge… En effet, vivre dans un milieu privilégié ne vous met pas à l’abri des violences intra familiales. Pour moi, ce sont toutes des guerrières. Elles vont se battre pour elle, pour leur liberté, leur dignité, pour leurs enfants. Elles ont un courage immense. Vous n’imaginez pas la force qu’il faut pour surmonter toutes les épreuves qui vont se présenter à elles. C'est le parcours du combattant dans toutes les démarches qu'elles soient administratives ou judiciaires. »

Votre prochain rendez-vous, après qu’on ait quitté votre bureau ? « Une jeune femme avec un gros hématome sur le ventre. Elle est enceinte. C’est une collègue de la PMI qui me l’envoie. »

Comment faites-vous pour ne pas être affectée par tous ces drames, cette violence ? « J’aime ma mission, elle a du sens avec le rôle que nous jouons dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Cela fait 21 ans que je travaille dans le social. Et chaque jour passé ici me rappelle pourquoi j’ai choisi ce métier. »

 

1 468 personnes reçues par les ISCG en 2020.

Initiative : un film de prévention élaboré avec le Département et les forces de l’ordre. L’intervenante Sociale du Commissariat de Montpellier, en partenariat avec des agents de la police nationale, prépare actuellement un film de prévention. L’objectif ? Sensibiliser les acteurs de terrain (policiers, travailleurs sociaux, éducation nationales, agents d’accueil…) sur l’accueil des victimes de violences conjugales. Il pourra également être utilisé pour information et sensibilisation auprès du grand public, les lieux de diffusions étant variés : lycée, université, cinémas, conférences …. Ce film sera réalisé avec le soutien de l'ACFA, école de cinéma et d'audiovisuel à Montpellier pour la partie technique, et l'école de comédien Le Plateau, pour la partie acteurs. Sortie prévue en 2022 !

La mise à l’abri des victimes

Le Département, les collectivités locales et l’Etat s’accordent pour mettre à l’abri les personnes victimes de violences intrafamiliales, en dehors des horaires d’ouverture (soirs et weekends), dans le cas où la situation financière de la personne le nécessite et en l’absence de solutions alternatives dans l’entourage de la victime. Ces places d’hébergement peuvent directement être mobilisées par les gendarmes. 13 protocoles de mises à l’abri ont déjà été signés sur le territoire héraultais.

Le grand Biterrois accueille quant à lui un centre d’hébergement d’urgence dédié aux victimes de violences conjugales et à leurs enfants. Le centre assure un accueil d’urgence 24h/24 et 7J/7.

Depuis 2019 : 90 femmes et 85 enfants ont été accueillis dans ce centre d’hébergement d’urgence à Béziers.

Il permet à la fois :

  • Une mise à l’abri des victimes de violences conjugales et de leurs enfants. Cet accueil d’urgence permet de garantir la protection des personnes, l’écoute des victimes et une évaluation approfondie de leur situation.
  • Un accompagnement des femmes et de leurs enfants dans les démarches nécessaires à l’élaboration d’un nouveau projet de vie.

Les familles sont accueillies pour une durée pouvant atteindre 6 mois renouvelables une fois. Au-delà de la mise à l’abri, ce dispositif propose une démarche globale et pluridisciplinaire visant à réinsérer socialement ces femmes en grande difficulté psychologique, sociale et financière. Durant leur hébergement, les pensionnaires sont suivies dans le cadre d’un accompagnement en partenariat avec le CIDFF qui met à disposition du centre d’hébergement un psychologue, un juriste et un conseiller en insertion professionnelle. L’admission au centre se fait uniquement sur orientation d’un service adresseur :

  • Le service social du Département ;
  • Les travailleurs sociaux intervenant en commissariat et gendarmerie sur l’Ouest Hérault ;
  • Le CCAS de Béziers ;
  • Le service social du centre hospitalier de Béziers ou tout autre établissement de santé disposant d’un service d’urgence sur l’Ouest du département.

L’adresse du centre d’hébergement est confidentielle afin de protéger les femmes et les enfants mis à l’abri.

L’association « L’Amicale du Nid » a été retenue au printemps 2018 pour porter le projet, en collaboration avec le CIDFF (Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles). Le centre d’hébergement bénéficie d’un co-financement par l’Etat, et le Conseil Départemental. La subvention allouée par le département s’élève à 80 000€ pour l’année 2021.

 

Bilan des violences faites aux femmes durant le confinement

La crise sanitaire et le confinement ont eu un effet révélateur des violences conjugales, et un effet aggravant dans certaines situations.

Les chiffres publiés par la MIPROF (Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains) en juillet 2020, confirment la forte hausse entre le 16 mars et le 10 mai 2020 des violences conjugales en France. Le nombre d'appels au 3919 pour violences conjugales a triplé par rapport à 2019 sur la même période: ils représentaient 9% des appels en 2019, 19% au début 2020 et 25% pendant le premier confinement.

La plateforme 3919 a reçu 1080 appels d’origine Héraultaise en 2019, puis 1415 en 2020, soit une augmentation de 31% en 1 an.

Le bilan statistique du Ministère de l'Intérieur pour 2020 quant à lui montre une baisse des violences intrafamiliales (-9%) durant le second confinement (du 30 octobre au 14 décembre 2020), mais une hausse des violences sexuelles (+ 4%) sur la même période.

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