Les Sentinelles de Rivières préservent les berges de Montpellier

21 févr. 2022

Thématiques Solidarité Développement durable Environnement

Au bord des rives ou sur le Lez, Sentinelles de Rivières se charge de nettoyer les berges en organisant des ramassages de déchets. Lauréate de la première édition du Budget Participatif, cette association a reçu un financement de 40 000€ du Département lui permettant d’acheter le matériel nécessaire au développement de ses actions.

Renaturer les rivières autour de Montpellier

Cela fait 12 ans que Marie-Hélène Cocq s’est engagée à nettoyer les berges et les cours d’eau, souvent très pollués par des déchets de tous genres. « On ne pèse pas les détritus mais généralement on remplit des bennes entières. On peut trouver de la ferraille, du plastique, des masques et beaucoup de polystyrène » explique la présidente des Sentinelles de Rivières. Sollicitée dans plusieurs endroits du Département, elle va pouvoir se déplacer et élargir sa zone d’action grâce à ses nouveaux kayaks, sa remorque et son minibus, financés par le Département.

Marie-Hélène et son équipe organisent des collectes une fois par semaine en hiver et plus régulièrement après les crues ou en saison estivale, période où les promeneurs se multiplient aux abords des rivières. Au-delà du ramassage, l’association entreprend des actions de revégétalisation par du bouturage, du débroussaillage ou par la plantation de nouveaux plants.

Sensibiliser, la clé pour préserver l’environnement

Même si la principale action de Sentinelles de Rivières reste celle du ramassage, Marie-Hélène insiste sur l’importance de sensibiliser les habitants. « Les gens ont pris l’habitude de jeter leurs détritus dans les bouches d’égout mais elles ne permettent pas de les faire disparaitre comme par magie. Ils finissent toujours par arriver en mer ».

« Une bouche d’égout ce n’est pas une poubelle »

Un double engagement

Sentinelles de Rivières ce n’est pas seulement une initiative citoyenne pour l’environnement mais c’est aussi engagement social envers des publics éloignés de l’emploi. « Ces personnes doivent être mises en valeur. Nous avons deux salariés en insertion qui cherchent à se reconvertir dans les espaces verts » affirme la présidente. Jean-Charles, en contrat d’insertion professionnelle pour un an souhaite poursuivre son action auprès de l’association en tant que bénévole. « Je suis un ancien tigiste (personne en travaux d’intérêt général) et je souhaite poursuivre mon activité dans l’association, même après la fin de mon contrat. On a l’impression d’être utile, on arrive dans un endroit pollué et à la fin de la journée ce n’est plus le même endroit ». Une action citoyenne qui s’accompagne d’une prise de conscience pour ce salarié en insertion : « avant je ne faisais pas vraiment attention à tous les déchets par terre, maintenant je fais le tri par exemple ».

Même constat pour Antoine en service civique dans l’association qui a souhaité s’engager pour la cause environnementale « certains seraient démoralisés en voyant tous ces déchets mais en réalité ça donne encore plus envie de se battre ». Un déclic qui l’a poussé à prendre en main l’initiative « Ma cité va briller » à Montpellier : un challenge qui consiste à réunir des associations de quartiers pour organiser de grandes collectes de déchets. Une fois le ramassage terminé, une petite vidéo des bénévoles est envoyée à un autre quartier pour qu’il relève le défi à son tour.

Le Budget Participatif a lancé sa deuxième édition et vous propose de voter pour les nouvelles initiatives citoyennes qui feront le territoire héraultais de demain. Pour faire votre choix et sélectionner vos 3 projets préférés ainsi qu’un projet porté par des jeunes, rendez-vous sur la plateforme jeparticipe.herault.fr jusqu’au 20 mars !

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