Gestion des ouvrages d'art

Un ouvrage d’art, qu’est-ce que c’est ?
Ce terme regroupe plusieurs types de constructions de génie civile d’envergure permettant de maintenir la continuité du réseau routier.
Pont, tunnel, mur de soutènement ou encore viaduc rentrent dans cette catégorie.
Un patrimoine d’envergure à surveiller
Le maintien en état des ponts constitue un impératif pour la sécurité des usagers mais leur disponibilité est aussi cruciale pour le fonctionnement des voies de communication et de l’activité économique.
Anticiper et entretenir, le choix du Département
Au-delà de la mise en danger des usagers, l’absence de vigilance implique des actions curatives réalisées en urgence qui génèrent des coûts de réparation plus importants à long terme.
Pour mieux prévenir les risques pour les usagers mais aussi optimiser les dépenses, le Département surveille régulièrement ses ouvrages d’art et anticipe les interventions.
Combien d’ouvrages d’art sont surveillés par le Département ?
- 3042 ponts dont 12 tunnels
- 2297 murs de soutènement
- 620 écrans et filets de protection contre les chutes de blocs
Concrètement, comment agit le Département ?
>27 agents spécialisés, équipés de tablette numériques, visitent chaque ouvrage tous les 3 ans, soit 960 ponts visités chaque année.
A quoi servent ces visites périodiques ?
Elles permettent d’affecter une cotation qualifiant l’état du pont à travers une note de 1 (très bon état) à 5 (risque de sécurité).
Pour la programmation des travaux d’entretien et de réparation, cette note est également croisée avec un indice de vulnérabilité pour prendre en compte les enjeux de circulation sur la route qui passe sur le pont.
> Pour les 306 ponts les plus sensibles, des expertises poussées de structures porteuses sont effectuées avec la réalisation d’inspections détaillées réalisées par des bureaux d’études spécialisés (tous les 6 ans et tous les 3 ans pour les ponts suspendus).
>Pour les 18 ouvrages qui ont les « pieds dans l’eau », des visites d’appuis immergés sont également réalisées tous les 6 ans avec des plongeurs spécialisés.
Les équipes du Département disposent d’un drone pour effectuer les visites de contrôle sur certains grands ouvrages d'art.
L’Hérault à la pointe en matière de gestion de son patrimoine d’ouvrages d’art
Bétons performants BFUP, aciers auto-patinable, bétons recyclés, béton en impression 3D, partenariat avec chercheurs et associations, ponts connectés, système de détection des camions en surcharge… La collectivité utilise tous les leviers de l’innovation pour gérer et entretenir son patrimoine !
L’application rigoureuse de notre politique de gestion a porté ses fruits : plus aucun pont sous gestion départementale n’est classé en état critique.
Pour les quelques ponts classés en très mauvais état sur des délaissés fermés à la circulation, des interventions sont programmées à court terme (démolition du pont ou mise en sécurité par des aménagements adéquats)
En plus des opérations de reconstruction ou de modernisation des ponts (variable d’une année sur l’autre), la maintenance du patrimoine est assurée de façon courante avec des montants annuels sanctuarisés :
- des grosses réparations de ponts et de murs : 2 millions d’€ /an
- de l’entretien spécialisé des ponts et des murs : 1,65 million d’€ /an
- de la sécurisation de falaises vis à vis des chutes de blocs rocheux : 500 000 € /an
Ponts et protection de la biodiversité
Un engagement au cœur de la démarche « Route durable »
Parmi les 13 engagements de ce mandat, le Président Kléber Mesquida a inscrit la démarche « Route durable » qui prévoit entre autres d’intégrer les enjeux de biodiversité lors des opérations de modernisation ou d’entretien de ses ouvrages d’art.
Pour limiter les impacts sur les oiseaux et chauve-souris lors des travaux sur ses ouvrages d’art, le Département a mis en place des collaborations volontaristes avec la LPO et le Groupe Chiroptères du Languedoc Roussillon.
Quelles actions sont menées ?
- Des formations à destination des agents départementaux et des entreprises
- Des visites de détection préalable
- Des expérimentations de dispositifs innovants comme l’installation de nichoirs, de filets anticollisions pour les chauves-souris…
Sur les ouvrages ou la présence d’espèces protégées est avérée, les calendriers de travaux et les modes opératoires sont adaptés. Par exemple, des gites provisoires sont quelquefois posés pour accueillir les chauves-souris le temps du chantier.
Sur les routes départementales de l‘Hérault, c’est :
- 172 ponts occupés par des chauves-souris
- 26 ponts occupés par des hirondelles rousselines
- 3 ponts occupés par des martinets
Des ponts parmi les plus emblématiques
de l'Hérault
Du Pont suspendu de Tarrassac au pont du Diable, en passant par le Pont d’Issenssac, l’Hérault regorge de chefs-d’œuvre architecturaux.