Lac du Salagou
Rouge ocre des ruffes, ces fameux grès qui font la particularité du site, bleu profond du plan d’eau, verts multiples des roselières, forêts et vignes avoisinantes…Le lac du Salagou et ses collines alentours offrent aux promeneurs une vision enchantée de la nature. Créé à la fin des années 60 pour irriguer la Vallée de l’Hérault, le barrage constitue un espace de loisirs pour les amateurs de pêche, baignades et autres activités aquatiques. On y trouve aujourd’hui une série de prestations : bases de loisirs, camping, centre équestre, locations de VTT, planches à voile… Zone naturelle d’intérêt faunistique et floristique (ZNIEFF), le site recèle de multiples richesses. La proximité du cirque de Mourèze au sud, et la diversité des villages comme Liausson, Salasc, Octon, Celles, les Valhès ne font qu’ajouter à l’intérêt de cet espace naturel.
Un peu d'histoire …
En 1959, la décision de construire le barrage du Salagou est prise par le Conseil Général de l’Hérault pour constituer une réserve d’eau utile à l’irrigation et pour lutter contre les crues de l’Hérault. Les travaux confiés à trois entreprises (Bec frères de Clermont-l’Hérault, Ricardo Mazza de Saint-Thibéry et la S.A. Les Grands Travaux Souterrains) durent de 1964 à 1968. Ce barrage est alors une véritable prouesse d’innovation technique, mesurant 60 m de haut sur 357 m de long et 200 m de large à la base.
Achevé en 1969, il se remplit en deux années seulement et donne naissance au Lac artificiel du Salagou. D’une superficie de 750 hectares, il s’étend sur les communes de Clermont l’Hérault, Liausson, Octon, Salasc, Celles et Le Puech. Son volume est de 103 millions de m3 et sa longueur atteint 7km. Sa profondeur moyenne est de 15 mètres (55 mètres au plus profond). En aval du barrage, le Salagou rejoint la Lergue qui se jette ensuite dans l’Hérault.
En 2019, le Lac du Salagou a célébré ses 50 ans.
Le barrage, un ouvrage sécurisé
Les infrastructures de cet ouvrage monumental sont surveillées au quotidien grâce à l’aide d’équipements de pointe.
En cas d’inondation, 13 communes (Brignac, Canet, Ceyras, Clermont-l’Hérault, Celles, Gignac, Lacoste, Lagamas, Le Bosc, Le Pouget, Pouzols, Saint-André-de-Sangonis, Saint-Guiraud), soit 3000 foyers, seraient concernées par de potentiels risques autour du barrage du Salagou. Afin de garantir le maximum de sécurité, le Département a décidé d’installer un dispositif d’alerte de la population située dans cette zone inondable en moins de 30 minutes après la rupture de l’ouvrage. Ce dispositif est basé sur un automate d’appel permettant, en cas d’incident majeur sur le barrage, de prévenir personnellement sur les téléphones fixes et mobiles des habitants exposés, les élus locaux, les services d’urgence d’Etat, les médias et autres acteurs… L’objectif est de diffuser à grande échelle et en un minimum de temps des informations sur l’état du barrage et les consignes à suivre pour évacuer les lieux menacés.
Sept sirènes d’alerte sont aussi réparties sur le territoire (à Ceyras, Lacoste, Saint-André-de-Sangonis et Le Bosc) et produisent un signal « Corne de Brume ». Des essais sonores ont lieu tous les trimestres, les 1ers mercredis de mars, juin, septembre et décembre à 12h15.
Comment s'y rendre ?
L'accès traditionnel se fait par Clermont-l'Hérault. Traverser la ville en direction de Bédarieux. A la sortie de Clermont, le lac est fléché. Un parking est prévu. On peut également accéder à la face nord du lac. Prendre la sortie Salagou, sur l'A75, à hauteur de Cartels.