« Nos enfants et les écrans… Parlons-en ! »

Des idées et astuces pour occuper vos enfants

« Cette journée est avant tout une action de prévention. Nous ne voulons pas culpabiliser les parents en expliquant qu’il ne faut pas que les enfants soient devant les écrans. Notre idée est de trouver avec eux des solutions, des alternatives aux écrans », Hélène Bony, infirmière puéricultrice à la PMI.

Le collectif parents de Sète et le Centre Social du CCAS étaient présent pour informer les parents des différentes activités, certaines gratuites ou à petits-prix autour du Bassin de Thau.

• Pour se rafraichir : stage natation, de sauvetage, de voile ou de kayak de mer
• Pour se défouler : stage beach volley, beach tennis, équitation ou multisports
• Pour découvrir Sète : balade en haut du phare, visite d’un chalutier, visite guidée su Musée à ciel ouvert
• Pour s’amuser en famille : les jardins publics et aires de jeux (Place Aristide Briand, Pointe courte, Corniche, Parc Simone Veil), skate park, randonnées niveau facile dans l’Hérault
• Pour se divertir : tournois de joute en été, théâtre de Poche avec des spectacles pour les enfants, les médiathèques et les ludothèques.

Pour découvrir toutes les activités et ateliers autour de chez vous, rdv sur les sites des offices de tourisme ou de vos communes.

Si vous n’avez pas la possibilité de vous déplacer, vous pouvez également occuper vos enfants chez vous.

« Un enfant n’a pas besoin d’avoir des dizaines de jouets. Parmi deux ou trois, il en choisira un avec lequel il pourra jouer pendant une demi-heure, seul ou avec vous. Il créera sa propre histoire et développera ainsi son imagination », explique une référente sur le centre social CCAS.

Sans les écrans, les activités basiques que les enfants peuvent faire avec leurs parents, leurs frères et sœurs :

Il est impossible dans notre société de supprimer complètement les écrans, il faut alors essayer de s’adapter et trouver un équilibre dans le foyer.

« Parler au nourrisson, le regarder pendant l’allaitement permet déjà de créer un lien relationnel et interactionnel », affirme Stéphanie Vial, psychologue de la Maison Parents-Bébé.

Le développement du langage commence dès les premiers mois chez les bébés. Il se construit grâce aux interactions que les enfants ont avec leur entourage et non avec les écrans.

« Le risque d’une surexposition aux écrans est de développer un langage perroquet où l’enfant répète seulement ce qu’il entend sans être dans une réelle conversation », explique Juliette Bertin, orthophoniste.

Si vous souhaitez développer l’apprentissage du langage de l’enfant, vous pouvez simplement interagir avec lui, par une discussion sur sa journée, en répondant à ses questions, en reformulant ses phrases, en passant du temps avec lui, par le jeu également.

« Dans des séances de rééducation où certains parents ont réussi à réduire les écrans, en une semaine, ils nous disent avoir remarqué déjà des changements importants dans le langage de leurs enfants. C’est très rapide et ce sont les parents qui le constatent eux-mêmes », Juliette Bertin.

« Une des familles que l’on suit a adopté une petite boite dans laquelle chaque membre de la famille range son téléphone portable de 18h jusqu’au coucher, pour réduire l’utilisation des écrans. Les parents peuvent aller passer plus de temps avec leurs enfants et recentrer la communication », explique une des intervenantes de la journée.

A savoir : Les grands frères et sœurs ont un rôle très important dans cet apprentissage. Ils sont considérés comme des modèles par les plus petits. Ils peuvent alors raconter des histoires à leurs cadets, leurs chanter des chansons…

Les professionnels de santé de la PMI peuvent accompagner les parents et les enfants jusqu’à 6 ans gratuitement, dans un des 40 centres du département, près de chez vous.

A la PMI, les médecins et puéricultrices évaluent la situation individuelle de chaque famille pour proposer un suivi personnalisé et des solutions adaptées : « Nous on tricote avec les parents, on évalue ensemble le temps d’écran par exemple, on explique quels sont les impacts sur le sommeil, l’alimentation, le comportement, les relations avec la fratrie. Puis on recherche avec les parents des moments où les écrans pourraient être éteints, comme pendant le repas ou au coucher… » explique Hélène Bony, infirmière puéricultrice à la PMI.

La PMI donne également des idées aux parents qui sont en difficulté pour occuper leurs enfants. Ces alternatives sont recherchées avec eux pour qu’elles correspondent aux envies de la famille : « on peut orienter vers les ludothèques qui sont gratuites ou les médiathèques qui proposent des activités. Dans notre département, on a de la chance de pouvoir profiter de la nature toute l’année, alors on encourage dès la naissance à promener les enfants. On peut aussi proposer les crèches pour que l’enfant commence à sociabiliser et que les parents puissent avoir un peu de répit », Hélène Bony.

Les parents peuvent également rejoindre des groupes de parents pour échanger leurs astuces et conseils et participer à des groupes de travail afin de trouver des solutions à la problématique des écrans.

« Le collectif parents de Sète a pris un nouveau souffle depuis la fin du Covid. On organise des journées avec les parents d’élève pour discuter de la problématique des écrans. On arrive à trouver tous ensemble des solutions, à échanger sur ce qui fonctionne ou ne fonctionne pas. Il ne faut pas hésiter à participer et à intégrer de façon permanente ou ponctuelle ces groupes » paroles d’une maman, membre du collectif parents de Sète.