06 déc. 2024

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Le vendredi 6 décembre 2024, Kléber Mesquida, Président du Département de l’Hérault a accueilli un débat essentiel intitulé "Sauvons la République de Proximité". Organisé à l’initiative du journal La Marseillaise, ce rendez-vous a réuni des acteurs clés des collectivités territoriales pour échanger sur les enjeux des coupes budgétaires et leurs impacts sur les services publics locaux.

Léo Purguette, directeur du journal La Marseillaise, a ouvert les échanges en rappelant la vocation historique de son média : défendre les valeurs issues du Comité de la Résistance. Il a évoqué l’émergence d’une crise sociale menaçante et souligné l’urgence de fédérer les acteurs pour préserver la République de proximité. « C’est un combat collectif pour empêcher que l’austérité n’étrangle nos territoires », a-t-il insisté.

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Frédéric Roig, président de l’Association des Maires de l’Hérault (AMF34), a mis en lumière les efforts des élus locaux pour maintenir le cap malgré les pressions budgétaires. « La combativité des élus est là, la responsabilité des citoyens est là ! » a-t-il affirmé. Il a également salué le dialogue étroit avec le Département, qualifié de « partenaire principal des communes ».

Une décentralisation à repenser

Patrice Canayer, conseiller régional d’Occitanie, a recentré le débat sur la question structurelle des finances publiques. « Le Département gère les urgences sociales et la Région, le développement économique. Il est temps de réfléchir à une nouvelle loi de décentralisation, plus claire sur les responsabilités et les moyens financiers associés » a-t-il déclaré. Selon lui, une redéfinition des compétences entre les différents niveaux de collectivités est indispensable.

Kléber MesquidaVoir l'image en grand
Kléber Mesquida

Kléber Mesquida, président du Département de l’Hérault, a illustré concrètement les impacts des restrictions budgétaires. Avec trois nouveaux collèges à construire et la gestion de services comme les cantines scolaires et les EHPAD, les défis s’accumulent. « On nous demande de réduire les effectifs alors que nos agents remplissent des missions essentielles. Supprimer du personnel dans les collèges ? Impensable ! Les agents d’entretien des routes au risque de favoriser l’accidentologie ? Impensable ! » s’est-il indigné. Il a ensuite souligné l’absurdité de demander aux collectivités de rembourser une dette que l’État lui-même ne maîtrise plus.

Face à ce contexte alarmant, les intervenants ont appelé à un élan de solidarité globale. « Les collectivités ne doivent pas se battre seules » a affirmé Mesquida, plaidant pour une mobilisation collective des échelons au niveau local, départemental, régional et national.

Un combat politique et citoyen

Au-delà des chiffres, ce débat a mis en avant la dimension profondément humaine et démocratique de la République de proximité. « Les Français font encore confiance à leurs maires et à leurs élus locaux. C’est un capital précieux qu’il faut préserver » a rappelé Patrice Canayer. Ce message d’espoir résonne comme une invitation à tous les acteurs, élus comme citoyens, à s’engager pour défendre un modèle de gestion basé sur la proximité et la solidarité.

Pour conclure, les participants ont adressé un appel clair à l’État : revaloriser le rôle des collectivités et investir dans un dialogue constructif pour éviter l’asphyxie des territoires. « Nous ne voulons pas d’une République centralisée et désincarnée, mais d’une République vivante et proche des citoyens » a martelé Léo Purguette.

Ce débat n’est qu’une étape dans un combat plus vaste pour la sauvegarde de la République de proximité. À l’image des valeurs portées par ce rendez-vous, l’heure est à l’action collective pour défendre les territoires, leurs élus, et les citoyens qu’ils servent au quotidien.

 

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