Foire aux questions
L'origine de l'eau dans l'Hérault
D’où vient l’eau du robinet en Hérault ?
Dans l’Hérault, l’eau potable vient des nappes souterraines en quasi-totalité (95%).
Une chance car elle est de meilleure qualité et nécessite moins de traitements !
Elle est prélevée grâce à des forages, puis traitée pour être conforme et rendue potable. Stockée dans des réservoirs appelés aussi « châteaux d’eau », elle s’écoule naturellement par gravité dès que votre robinet est ouvert.
Lorsque le niveau des nappes souterraines baisse, certaines communes peuvent se trouver en difficulté pour s’approvisionner en eau. Le Département de l’Hérault les accompagne vers des solutions pérennes
Pour en savoir + : voir ci-dessous "quelles sont les solutions contre la sécheresse ?"
Certaines nappes sont plus fragilisées que d’autres. La Nappe astienne par exemple, est exposée à la fois à des prélèvements qui dépassent sa capacité de recharge, mais également au risque de salinisation si son niveau devenait trop bas.
Considérée longtemps comme un bien abondant en France, l’eau est reconnue aujourd’hui comme une ressource épuisable.
Comment la pluie recharge les nappes souterraines ?
Pour que la pluie puisse recharge les nappes souterraines, il faut qu’elle soit :
- Fine et régulière : afin d’avoir le temps de s’infiltrer
- et qu’elle tombe en hiver : pour ne pas être captée par le couvert végétal
Les fortes pluies, quant à elles, n’ont pas le temps de s’infiltrer jusque dans les nappes. Elles ruissellent vers les cours d’eau, entrainant en situation extrême, des inondations.
L’idée principale à retenir c’est que sans pluie, il n’y a pas de recharge des nappes souterraines. Pour qu’elles se remplissent, plusieurs dizaines de millimètres de pluie doivent tomber dans la journée, et ce, très régulièrement.
Pourquoi les nappes souterraines ont-elles du mal à se recharger ?
Car il existe un phénomène de vidange naturelle des nappes, où l’eau s’échappe par les sources et rejoint les rivières et les fleuves. Comme leur niveau baisse, même sans quelconque prélèvement de l’homme, elles doivent donc être constamment réalimentées.
Lorsque nous connaissons de longues périodes sans pluie, les niveaux des nappes continuent de baisser, ce qui peut entrainer :
- Des difficultés d’approvisionnement pour certaines communes de l’Hérault.
- Et des baisses très sévères du niveau des cours d’eau.
Et justement à cause du changement climatique, les pluies fines et régulières sont plus rares dans l’Hérault.
Heureusement il existe des solutions qui permettent de s’adapter à ces situations
Pour en savoir + : voir ci-dessous "Quelles sont les solutions contre la sécheresse ?"
Les raisons de la sècheresse
Depuis combien de temps est-on en sécheresse dans l’Hérault ?
On peut dire que l’Hérault est en sécheresse depuis 2 ans.
Notre Département a déjà connu des épisodes de sécheresse par le passé. Mais la menace est aggravée par la durée et la fréquence répétée de ces épisodes de sécheresse.
Il existe 3 types de sécheresse :
- La sécheresse météorologique provoquée par un manque de pluie ;
- La sécheresse agricole causée par un manque d'eau dans les sols et qui nuit au développement de la végétation ;
- La sécheresse hydrologique lorsque les lacs, rivières, cours d'eau ou nappes souterraines ont des niveaux anormalement bas.
L’Hérault a connu une sécheresse hydrologique de 660 jours consécutifs (du 14 mars 2022 au 04 janvier 2024).
Notre Département est l’un des plus touchés en France, aux côtés de l’Aude et des Pyrénées-Orientales.
Pour rester informés, 2 solutions :
ou
Ces deux plateformes vous permettent de connaître en temps réel le niveau d’alerte relatif à la ressource en eau de votre localisation et les restrictions d’utilisation de l’eau à respecter.
Bon à savoir :
Une même commune peut prélever sur plusieurs ressources qui n’ont pas le même niveau de restriction d’usage.
Comment expliquer la sécheresse en Hérault ?
Dans l’Hérault, la sécheresse est principalement due au manque de pluie. Ce phénomène est directement lié au changement climatique, qui modifie la pluviométrie de notre Département.
Les épisodes de sécheresse peuvent être aussi le résultat d’une utilisation trop intensive ou inadaptée de l’eau disponible.
Quels sont les impacts de la sécheresse en Hérault ?
La sécheresse provoque :
- Des pénuries d’eau potable.
- Des dégradations de la qualité de l’eau.
- Des atteintes à la biodiversité :
- Les arbres et plantes peuvent finir par mourir et une végétation très sèche peut faciliter des départs de feux.
- La faune aquatique notamment les poissons peuvent être menacés par la baisse des cours d’eau, ainsi que des animaux qui s’abreuvent dans des points d’eau. Ils doivent alors migrer pour trouver de l’eau et cela déséquilibre l’écosystème.
- Si les réserves d’eau sont trop faibles pour irriguer correctement les cultures, la production agricole diminue et l’on observe une baisse, voire des pertes de récolte (stress hydrique).
Votre Département agit contre la sècheresse, et vous ?
Quelles sont les solutions contre la sécheresse ?
Contre la sécheresse, les solutions existent et l’espoir d’avancer vers un horizon meilleur est une question collective.
Votre Département anticipe, agit au quotidien, à chaque étape du cycle de l’eau, avec des actions opérationnelles mises en place au quotidien et partout sur le territoire :
- Nous cherchons de nouvelles sources et protégeons celles qui existent – avec un service hydrogéologie unique en France
- Nous gérons des barrages qui régulent les niveaux d’eau
- Nous aidons les communes dans la gestion de leur eau potable et des risques inondation.
- Nous protégeons et renaturons les zones humides et les cours d’eau
- Nous menons des programmes innovants pour économiser l’eau.
- Nous accompagnons les campings vertueux dans leur mutation vers un tourisme durable.
- Nous accompagnons les agriculteurs vers des pratiques durables.
- Nous sensibilisons les Héraultais et les touristes.
Les acteurs économiques se mobilisent également :
- L’agriculture accélère son changement des pratiques d’irrigation, et s’oriente vers un choix de cultures moins gourmandes en eau.
- Le tourisme se tourne vers de nouveaux modes opératoires, plus économes en eau. Il tente de répondre à une demande en eau croissante de la part de la clientèle par la mise en œuvre de technologies et l’adoption de nouvelles pratiques économes (son personnel et sa clientèle).
A la maison, vous êtes déjà nombreux à adopter de nouvelles habitudes économes en eau : prendre une douche plutôt qu’un bain, réparer toute fuite d’eau sans tarder, installer des bassines pour récupérer les eaux de rinçage, rester informé…
Pour en savoir + Découvrez les écogestes à appliquer à la maison
Comment puis-je agir contre la sécheresse ?
Toute l’année, chacun d’entre nous peut maîtriser sa consommation d’eau quotidienne grâce à des gestes simples :
1. Chasser les fuites d’eau
Je relève mon compteur avant d’aller dormir et le matin en me levant, s’il a augmenté, c’est qu'il y a une fuite.
2. Réutiliser l’eau
J’installe une bassine dans l’évier.
3. Se laver moins longtemps
Je limite mon temps sous la douche et je coupe l’eau pendant le savonnage.
4. Arroser le matin ou le soir
Je privilégie aussi les essences locales.
5. Rester informé
Je m’abonne à l’alerte mail de vigieau.
Pour en savoir + Découvrez les écogestes à appliquer à la maison
Pourquoi le prix de l’eau va-t-il augmenter ?
Comme pour les foyers, l’assainissement et la distribution de l’eau potable sont touchés par l’envolée des coûts de l’énergie.
Le prix de l'eau pourrait bien continuer à augmenter dans les prochaines années : avec le réchauffement climatique, il faudra rallonger les canalisations pour aller chercher l'eau plus loin ou traiter des eaux plus polluées. Des coûts supplémentaires qui pèseront forcément sur la facture.
Un robinet qui goutte, combien ça coûte ?
Un robinet qui goutte, à raison d’une goutte toutes les 2 secondes, laisse perdre 9 litres par jour. Soit quand même plus de 3200 litres par an !
Des toilettes qui fuient vous en coûteront l’équivalent de deux bains (entre 240 et 600 litres) par jour. Pire, une chasse d’eau bloquée vous fera perdre entre 40 et 50 litres par heure, soit pas moins de 6 baignoires bien remplies !
1 milliard de m3 d’eau potable sont perdus en France chaque année, soit l’équivalent du lac d’Annecy… (Sources : UFC Que choisir et ITEA, syndicat professionnel des fabricants du transport de l’eau potable et de l’assainissement en France).
C’est donc plus coûteux de ne pas réparer son robinet cassé, pour le porte-monnaie comme pour la planète.
Et pour faire encore plus d’économies, il est possible d’installer sur ses robinets des mousseurs. Ces petits embouts ne coûtent que 2 euros peuvent réduire de 30% à 50% le débit d’eau ! Ces matériels gardent leur performance s’ils sont régulièrement détartrés au vinaigre par exemple. Ils sont plus adaptés pour les lavabos que pour les éviers de cuisine.