Une journée pour comprendre le risque de bascule dans la pauvreté des familles monoparentales
05 nov. 2025
À l’occasion de la conférence régionale annuelle consacrée au plan de lutte contre la pauvreté, acteurs publics, professionnels, associations et familles se sont réunis pour échanger autour des difficultés rencontrées par les familles monoparentales et des solutions mises en place pour les soutenir.
« Dans l’Hérault, un tiers des ménages sont des familles monoparentales, et elles représentent 27 % des allocataires du RSA. Ces familles cumulent souvent des difficultés : isolement social, inégalités économiques, accès restreint à l’emploi, au logement ou aux modes de garde… Autant de facteurs qui augmentent le risque de basculement dans la pauvreté », explique Patricia Weber, Vice-Présidente déléguée aux solidarités aux personnes et à l’autonomie.
Cet événement, organisé dans le cadre du Pacte des solidarités 2024-2027, vise à renforcer la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté. Tout au long de la journée, témoignages, retours d’expériences et présentations d’initiatives locales ont permis de mettre en lumière les réalités vécues et les dispositifs existants.
« Nous adoptons une politique volontariste. Elle ne se limite pas à la mise en œuvre descendante mais elle est coconstruite avec les principaux concernés », ajoute la Vice-Présidente.
Des dispositifs d’accompagnement soutenus par le Département
Le constat est sans appel : 29 % des familles en Occitanie sont monoparentales, et parmi elles, 4 enfants sur 10 vivent en situation de pauvreté. Ces familles sont particulièrement exposées aux difficultés d’accès au logement, à l’emploi, aux soins et aux droits sociaux.
Pour leur apporter un accompagnement de proximité, plusieurs dispositifs sont soutenus par le Département de l’Hérault, notamment dans le domaine du logement :
1) Le logement accompagné
Porté par l’UDAF 34, ce dispositif vise à prévenir les expulsions locatives en accompagnant les familles monoparentales en difficulté de paiement du loyer. Après un diagnostic complet de leur situation, un plan d’action personnalisé est élaboré pour résorber les impayés, maintenir le logement ou faciliter un relogement. Le bail glissant, par exemple, permet à la famille de devenir locataire de son logement après une période d’accompagnement par l'association.
2) L’accompagnement renforcé des familles monoparentales hébergées à l’hôtel (ARH)
Assuré par des Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) tels que La Clairière à Montpellier ou l’AERS à Béziers, ce dispositif s’adresse prioritairement aux femmes victimes de violences et leurs enfants. Il leur offre une mise à l’abri immédiate, grâce à un hébergement temporaire à l’hôtel. L’objectif : permettre une sortie rapide de la situation d’urgence. Une équipe de professionnels — travailleurs sociaux et psychologues — accompagne ensuite les familles dans leurs démarches afin de retrouver un logement stable et durable.
Les familles monoparentales en Occitanie, en quelques chiffres :
> 1 enfant sur 3 vit avec un seul parent ;
> 82 % vivent avec leur mère ;
> 34 % vivent avec un parent sans emploi ;
> 4 enfants sur 10 sont en situation de pauvreté, un taux semblable à Montpellier avec 37 % et qui grimpe à 52 % à Béziers.
